Un après-midi au port...
Me promenant sur plage de Tresmalaouen (celle où Kervel y a fait de si belles rencontres...), j'y retrouve, comme à mon habitude, mes deux compères...
Après un bon bain (où mon téléphone portable a pris l'eau...), ils m'invitent à boire un pot à la terrasse d'un bistrot du port, pour me consoler...
Nous nous amusons ensemble à observer les jeux aquatiques d'un des leurs...
Alors que tous mes sens savourent la douceur de ce moment, d'étranges cris attirent mon attention...
Un chalutier rentre de la pêche et, mouettes, goelands et cormorans, convoitent avec ardeur le butin ramené par les marins-pêcheurs ...
Une bataille sans pitié commence...
Les combattants sont si rapides, que mon objectif ne les captent que difficilement (sic....)
Tous les coups sont permis !
Un élégant cormoran remporte le premier round...
Tandis qu'un observateur pacifique regarde de haut ce spectacle dégradant...
La bataille reprend de plus belle...
Cette fois-ci, c'est un goeland qui l'emporte...
Quelques heures plus tard....
Tout est redevenu paisible du côté du port..
Certains hôtes de ces lieux, rassasiés, partent pour une balade digestive...
Tandis que d'autres, préférent se poser pour faire une petite sieste...
Ainsi va la vie au port...
Chaque jour, un spectacle différent... Tout y est ici en perpétuel mouvement...
Le temps s'est arrêté pour moi, peu m'importe alors que mon portable ait pris l'eau...
Peut-être devrais-je me passer de lui dorénavant,
pour mieux savourer "l'instant présent" ?
Pas de danse
Va où ton coeur te porte
Contraste saisissant
Contraste saisissant entre l'harmonie que nous offre le "vivre ensemble" et les logiques économiques du monde actuel.
Rendements et accréditations mettent notre société sous contrôle, le SENS et la spontanéité disparaissent au profit d'un monde normatif, stérile, sans possibilité de changements, de mouvements, le temps est "compressé" et le rêve n'existe plus...
Petite histoire signifiante
Un président de société reçoit en cadeau un billet d’entrée pour une représentation de la Symphonie Inachevée de Schubert. Ne pouvant s’y rendre, il passe l’invitation au responsable des Ressources Humaines de sa société. Le lendemain, le président se voit remettre le rapport suivant :
1 - les quatre joueurs de hautbois demeurent inactifs pendant des périodes considérables. Il convient donc de réduire leur nombre et de répartir leur travail sur l’ensemble de la symphonie, de manière à réduire les pointes d’inactivité.
2 - les douze violons jouent tous des notes identiques. Cette duplication excessive semblant inutile, il serait bon de réduire de manière drastique l’effectif de cette section de l’orchestre. Si l’on doit produire un son de volume élevé, il serait possible de l’obtenir par le biais d’un amplificateur électronique.
3 - l’orchestre consacre un effort considérable à la production de triples croches. Il semble que cela constitue un raffinement excessif, et il est recommandé d’arrondir toutes les notes à la double croche la plus proche. En procédant de la sorte, il devrait être possible d’utiliser des stagiaires et des opérateurs peu qualifiés.
4 - la répétition par les cors du passage déjà exécuté par les cordes ne présente aucune nécessité. Si tous les passages redondants de ce type étaient éliminés, il serait possible de réduire la durée du concert de deux heures à vingt minutes.
Nous pouvons conclure, Monsieur le Président, que si Schubert avait prêté attention à ces remarques, il aurait été en mesure d’achever sa symphonie.